STOP AUX DEVOIRS ECRITS A LA MAISON

Que disent les textes officiels ?

 

La première circulaire du ministère de l’Éducation Nationale imposant des restrictions sur les devoirs à la maison remontent au 29 novembre 1956.

 

« Six heures de classes bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail soutenu ne peut qu’apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l’équilibre nerveux des enfants » stipule ce texte.

« En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. »

 

C'est bien parce que l'interdiction est renouvelée régulièrement par l'Education nationale que l'interdiction des devoirs à la maison à l'école primaire pose problème. On aura noté pas moins de 6 rappels à l'ordre de 1956 à 1995. Et cela en termes clairs: "il reste interdit dans l'enseignement élémentaire de donner des travaux écrits à exécuter à la maison ou en étude", écrit par exemple une instruction de 1971.

 

Plus récemment, la loi de la refondation de l’école de juillet 2013 a entériné une nouvelle fois « l’interdiction formelle des devoirs écrits à la maison pour les élèves du premier degré. ».

 

C’est clair ! Il est donc INTERDIT de donner des devoirs écrits à la maison !

On peut donner une lecture à relire, un poème à apprendre, une leçon d’histoire ou géographie à apprendre…

Mais surtout pas, comme on peut le voir encore, des exercices de grammaire ou des problèmes de mathématiques à terminer ou les exercices 2 et 3 de la page 27 (par exemple) du livre de français à faire pour demain. Non, non, non !

Terminer le travail qu’on n’a pas fait en classe, Non, non et non…


Pourquoi c’est officiellement interdit en primaire ?


« Parce que les devoirs à la maison n'ont jamais prouvé leur utilité pédagogique, rétorque Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE. Si l'élève n'a pas réussi à faire un exercice à l'école, je ne vois pas comment il réussirait chez lui. En fait on sous-traite aux parents le travail qui devrait être fait en cours. »


Autre raison invoquée : « Ça renforce les inégalités, estime Catherine Chabrun, présidente de l'ICEM. Toutes les familles n'ont pas le temps ou les connaissances nécessaires pour faire plancher leur progéniture. »

 

De nombreux enfants y passent ainsi une demi-heure, voire une heure chaque soir. Un temps qui peut grimper le mercredi et le week-end.
« Les enseignants ne se rendent pas compte! s'exclame Jean-Jacques Hazan. On met les enfants dans une situation de pression hallucinante. »

 

Les arguments de la FCPE contre les devoirs écrits à la maison. 
A méditer. A appliquer.
La FCPE dénonce depuis longtemps la persistance des devoirs à la maison, dont personne n'a jamais prouvé l'utilité et qui ne font qu’accentuer les inégalités entre les enfants selon qu’ils peuvent ou non bénéficier d’aide à la maison. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont proscrits à l’Ecole primaire depuis 1956. 

La circulaire du 29 décembre 1956 a édicté « la suppression des devoirs à la maison ou en étude », avec les attendus suivants: « Six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail ne peut qu’apporter une fatigue préjudiciable
à la santé physique et à l’équilibre nerveux des enfants.

Enfin, le travail écrit, fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu’un intérêt éducatif limité. En conséquence, aucun devoir écrit ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif ».

Bien qu’ « impérative », cette circulaire n’est pas appliquée partout, loin s’en faut… Et pourtant, ses motivations sont toujours valables aujourd’hui. Ce qui est interdit à travers les devoirs, c’est le renvoi à la maison et donc à la
famille de la responsabilité des difficultés scolaires, alors que l’on sait combien les ressources des familles sont inégales pour accompagner la scolarité de leurs enfants. Nous rejetons cette forme de «sous‐traitance pédagogique » aux familles.